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Photo du rédacteurKaty

Pourquoi faire du zéro déchet ?


Après quelques articles, il serait peut-être temps de commencer par le commencement : A quoi ça sert de faire du zéro déchet ?!


Pour celles et ceux qui habitent en Vendée, j’aborde cette thématique au cours d’un atelier que j’anime. Cet atelier dure 2h environ. Le principe : après avoir partagé un goûter zéro déchet que je vous prépare, et après avoir évoqué le constat actuel sur la planète et nos déchets, nous échangeons sur les pratiques possibles et les astuces pour se lancer dans la démarche.


Pour découvrir mes différents ateliers zéro déchet et vous inscrire c’est par ICI.

Pour les autres qui n’ont pas la possibilité d’assister à cet atelier, je vous propose un petit topo très succinct pour comprendre l’intérêt de la démarche ZD du point de vue environnemental. Je vais utiliser les mots/expressions clés qui me parlent le plus, mais il y en a un tas d’autres (soyez indulgent(e)s je ne suis pas écologiste !).


Le plastique pas si fantastique

L’arrivée du plastique a révolutionné notre quotidien au siècle dernier, nous faisant soi-disant gagner du temps et de l’argent… Nous faisant surtout basculer dans une société du tout jetable ! Mais au fait le plastique c’est quoi ? A la base, du pétrole ! Et le pétrole est une ressource qui n’est pas inépuisable et dont l’extraction et la transformation entraînent de nombreux désagréments, dont l’émission de gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement climatique (patience c’est le 3ème point). Le plastique on en retrouve partout : nos emballages en sont constitués, certains de nos cosmétiques aussi (si si les billes du dentifrice par exemple), nos mers en sont polluées (le 7ème continent ça vous parle ?), nos poubelles de tri en débordent ! Et contrairement à ce qu’on nous vend, le plastique ne se recycle pas toujours, et encore moins à l’infini ! Nous voici donc arrivés au second point clé.

Le poids de nos déchets

Si on se limite à l’échelle de la France, nous produisons chaque année plus de 590kg de déchets/habitant (déchets ménagers et en déchèterie)1. C’est beaucoup (trop) ! Nous surconsommons car c’est ce que la société attend de nous (avoir toujours plus). Mais que deviennent nos déchets une fois qu’ils ont quitté notre trottoir ou qu’on leur a dit bye-bye à la décharge ? Et bien ils ne disparaissent pas pour autant, et il faut savoir que seulement 1/3 de nos déchets sont recyclés. Le reste finit enterré ou brûlé. D’abord, il faut acheminer nos déchets jusqu’aux centres d’enfouissement ou jusqu’aux usines d’incinération. L’enfouissement de nos déchets demande des surfaces terrestres de plus en plus importantes au vu de la quantité de déchets que nous produisons. La dégradation de certains déchets émet des gaz toxiques et un liquide, le lixiviat, qui lui aussi est… toxique bien sûr ! Brûler nos déchets n’est pas sans conséquence non plus. Consommation d’énergie importante, dégagement de fumées et de particules toxiques, conservation dangereuse de ces particules toxiques… Voilà donc en extra-bref la pollution que nous générons, seulement lors du traitement final de nos déchets.

Tout ceci libère de surcroit des gaz à effet de serre, ce qui nous amène à mon 3ème mot clé.

Le réchauffement climatique

Toutes nos activités humaines, libératrices de gaz à effet de serre, sont responsables du réchauffement climatique. Mais qu’est-ce que ça entraine ce fameux réchauffement climatique dont on entend tellement parler ? L’augmentation de la température atmosphérique engendre (entre autres car la liste est non exhaustive !) :

  • Une majoration des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, canicules, tempêtes, tsunamis…) qui rendra la vie sur Terre de plus en plus compliquée

  • Un réchauffement de l’eau de mer, qui ne capte plus aussi bien le C02, et ne participe donc plus aussi bien à la limitation de l’effet de serre et du réchauffement climatique (vous le voyez le cercle vicieux là ?!)

  • Une fonte des glaciers, qui ne réfléchissent plus autant le rayonnement solaire et participent de moins en moins au maintien de la températures des océans. La fonte provoque aussi une augmentation du niveau de la mer. Il faut être conscient que demain, avec la montée des eaux, les surfaces terrestres disponibles pour les cultures vont diminuer (« Comment va t-on nourrir toujours plus de monde avec de moins en moins d’espace ? » vous avez 2h avant que je ramasse les copies !), et certaines villes se visiteront sous la mer ! La fonte des glaciers sera également à l’origine de la libération de gaz à effet de serre, de mercure, et de virus (chouette programme hein !). Sans compter que certaines espèces voient leur habitat naturel disparaître comme peau de chagrin. Passons donc au 4ème point.

La biodiversité menacée

Chacun sait que de nombreuses espèces ont déjà disparu et que d’autres sont actuellement plus que menacées d’extinction. Et là encore, c’est l’activité humaine qui en est en grande partie responsable. Certains nous dirons « Et alors ? ». J’imagine que la considération éthique de chaque être vivant leur échappe donc, qu’ils n’ont probablement pas conscience que la Terre n’est pas que NOTRE planète. Plaçons-nous donc sur le plan environnemental, sociétal et économique. La lecture du livre de la Famille (presque) zéro déchet « Ze guide »3 m’a appris que dans certaines zones océaniques, on retrouve 6 fois plus de plastique que de plancton, base de notre chaine alimentaire. Par ailleurs, un million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins meurent d’ingestion de déchets chaque année, et quand ils ne meurent pas avant d’arriver dans nos assiettes, vous comprendrez donc que nous avalons notre propre plastique ! Par ailleurs, le rôle de certaines espèces comme les abeilles est indispensable pour notre agriculture. Mais l’utilisation de pesticides finit par avoir raison de leur existence, sans compter que nous avalons également ces produits chimiques. Et en parlant de ressources consommées, passons à mon dernier sujet clé.

Le jour du dépassement

Calculé par l'ONG américaine Global Footprint Network, c’est le jour de l’année à partir duquel l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an. Passée cette date, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves « non renouvelables » de la Terre. En 2019, l'ONG a estimé cette date au 29 juillet (contre le 29 septembre il y a 20 ans), c’est à dire que l’on vit ensuite à crédit et que l’on appauvrit constamment nos ressources et celles de nos descendants. Il est donc temps de changer notre mode de vie si nous voulons préserver nos ressources, car comme le disait St Exupéry « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».


Voilà donc brièvement les raisons environnementales qui nous ont poussés à nous mettre au vert, à dire non à cette société de SURconsommation, à vivre mieux avec moins !


J’espère que mon petit topo ne vous aura pas endormi, qu’il vous aura éclairé et qu’avec un peu de chance il vous aura donné envie de vous lancer dans la démarche ZD (si ce n’était pas déjà le cas ;)).


Loutrement vôtre !


2Pour en savoir plus, je vous invite vivement à regarder le superbe documentaire d’Hugo CLEMENT « Sur le front des glaciers »

3Source : Jérémie PICHON, Bénédicte MORET, Famille presque zéro déchet Ze guide, Thierry Souccar Editions, 2016.

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