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Photo du rédacteurKaty

Couches lavables : retour d’expérience après 6 mois d’utilisation

Dernière mise à jour : 3 déc. 2020


Voilà maintenant 6 mois que nous sommes devenus parents et que nous avons découvert (avec bonheur ?!...) la joie des couches à changer ! J’avais écris un article sur le blog au mois d’avril, pour parler des avantages des couches lavables (pour la santé de bébé, pour la planète et pour le portefeuille). Mais dans la pratique, utiliser des couches lavables plutôt que jetables, ça donne quoi ?

On fait l’bilan calmement en s’remémorant chaque instant…

Combien ça coûte de s'équiper en couches lavables ?

Pendant ma grossesse, j’ai commencé à lire et à me renseigner sur deux groupes Facebook, pour savoir quelles marques de couches acheter, combien en acheter, comment les laver, etc. Nous ne sommes pas passés par la location pour deux raisons :

- La location coûte en moyenne 30€/mois et il faut bien 2 mois pour prendre le temps de tester, de se roder sur le fonctionnement et d’évaluer ce qui convient le mieux à la morphologie et aux besoins (dans tous les sens du terme !) de bébé. Du coup ça nous faisait perdre minimum 60€.

- Nous savions que les couches lavables n’étaient pas juste un essai, mais que nous souhaitions nous y tenir. J’ai toujours entendu dire que les couches lavables se revendaient bien, donc nous avons préféré acheter plusieurs modèles et revendre ceux qui ne nous convenaient pas.

Nous avons acheté plus d’une trentaine de couches d'occasion sur Vinted : des tailles naissance, des tailles évolutives, des TE1 (tout-en-un), des TE2, des couches classiques et culottes de protection. Avec un bébé allaité et les selles débordantes qui vont généralement avec, nous avons principalement été satisfaits par les modèles de couches classiques et surcouches. Nous avons eu quelques déconvenues en achetant des couches d’occasion : il a parfois été nécessaire de faire un bon nombre de décrassages pour venir à bout des résidus de lessives et/ou de selles et urines… Mais passons ! Aujourd’hui nous utilisons des Popolini One Size évolutives pour la journée, et des P’tits Dessous So Bamboo évolutives pour la nuit. Nous les avons achetées neuves sur Vinted ou neuves auprès du fournisseur lui-même… Et oui là on a fait une entorse à la règle ! J’en ai tellement ch*** après certains achats d’occasion que Monsieur m’a ensuite interdit de racheter de l’occasion. Niveau budget, nous sommes à environ 350€ pour 25 couches (+ les surcouches).


Fuites ou pas fuites ?

Bien sûr qu’on en a eu ! Qui n’en a jamais eu, en lavable comme en jetable ? Au début, c’était souvent dû à des oublis techniques (oups le zizou mal garé), des selles de bébé allaité bien liquides et débordantes (bon appétit bien sûr !) ou des absorbants pas assez efficaces. Mais on a fini par se roder et en toute honnêteté nous n’avons pas eu énormément de fuites non plus. Lorsque la culotte de protection est bien mise, nous n’avons pas de problème, même après 12-13h pour les couches de nuit.

Côté vêtements, faut-il une garde robe spéciale CL ?

Nous avons opté pour des couches évolutives, c’est-à-dire allant de la naissance à la propreté, dans l’optique de ne plus avoir à réinvestir jusqu’à ce que notre fils soit « propre ». Mais ces couches là ont un inconvénient : si elles sont adaptables pour toutes les tailles, elles ont tendance à faire un (très) gros popotin les premiers mois. Vous le voyez venir le body qui colle au paquet tellement il est short, et le pantalon coupe droite dans lequel bébé a autant de mobilité qu’une plante verte ?! Autant vous dire qu’au début on essayait de faire entrer ses fesses dans des petits jeans, et qu’on a vite arrêté ! D'une ça l'empêchait totalement de se bouger, et de deux on avait des fuites à coup sûr ! Alors maintenant c’est sarouel et jogging ! Il aura bien le temps de porter des jeans plus tard ! Et pour les bodies, on prend généralement une taille au dessus pour pouvoir les fermer plus facilement.

Que les inquiets se rassurent ! Les parents qui optent pour des couches taille par taille ont souvent moins de souci pour les vêtements.


Le lavage : galère or not galère ?

Voilà le sujet épineux qui commence !...

J’ai lu, et relu et re-relu un nombre de fois incalculable les conseils de lavage sur Facebook ! Sur le papier c’est très simple (et en vrai très certainement aussi quand on ne se torture pas le cerveau comme moi !) : un cycle de rinçage-essorage à froid et un cycle de lavage coton 40 ou 60° avec une lessive compatible et sans adoucissant. Jusque là easy… Mais attention à bien lire les petites lignes : dosage de lessive à adapter en fonction de la dureté de l’eau, de la capacité du tambour, attention à la quantité d’eau utilisée par la machine, attention à la durée du 1er cycle et du 2ème…

J’ai choisi la lessive liquide Biocoop rechargeable (et oui toujours dans l’optique de faire du zéro déchet à fond) avec la balle de lavage H20, et au départ tout se passait comme sur des roulettes : pas d’odeur et peu de rougeurs. Puis les rougeurs ont commencé à apparaître. Il faut dire qu’on avait beau changer notre fils 6 à 8 fois/24h, on avait quand même droit à des selles à chaque change, ce qui irritait sa peau. Ma mère et Monsieur n’ont cessé de me répéter « Mais tous les bébés ont les fesses rouges, c’est normal, ça ne vient pas de toi ! » mais j’ai toujours eu la sensation de ne pas laver les couches correctement car sur les groupes Facebook on parle très régulièrement d’encrassement quand il y a des rougeurs et des odeurs. Donc là mon cerveau a commencé à se dire « M**** mais qu’est-ce que je fais de travers ?! Je lave peut-être mal ? Elles sont peut-être encrassées ?... » Moi qui ne voulait pas acheter de crème en tube plastique pour rester droite dans mes bottes, j’ai essayé plusieurs remèdes naturels conseillés : l’huile de coco, le lait maternel, la fécule de pomme de terre… Je crois qu’à chaque nouvel essai Monsieur me regardait avec des yeux encore plus écarquillés que la fois précédente. D’échec en échec, j’ai fini par lâcher l’affaire à force de voir les rougeurs persister. Et là j’ai acheté THE crème qu’il ne fallait pas mettre : la Mitosyl ! Et oui avec cette crème dans les tissus des couches lavables, vous pouvez dire bonjour aux odeurs de la mer à la sortie de la machine ! On se serait cru sur la plage à marée basse ! Un fiasco de plus ! Je ne saurais même pas dire combien de décrassages j’ai fait, sans que les résultats soient nickels tellement ça me désespérait d’y passer autant de temps régulièrement ! Et les fesses rouges de mon fils finissaient par me hanter l’esprit. A force de recherches et d’essais, nous avons investi dans des voiles lavables effet au sec et une crème de change Tidoo, et sommes passés sur une lessive faite maison, avec du savon de Marseille Marius Fabre. Ce combo, cumulé à l’espacement des selles, fait que les rougeurs sont parties progressivement. Aujourd’hui on a (je l’espère) trouvé la routine de lavage qui nous permet d’avoir des couches sans odeurs atroces, sans fuites intempestives et qui font de belles fesses à notre fils (ok ok faut peut-être pas poussé non plus).

BON, sinon, en vrai, niveau routine de lavage, quand on a trouvé la bonne, c’est assez simple. Car il faut dire que l’Homme s’est quand même bien facilité le quotidien grâce à ce qu’on appelle la machine à laver ! Chez nous on stocke les couches sales dans une panière aérée, dans la salle de bain, et on a très peu d’odeurs. On a pris l’habitude de tremper la couche de nuit dans de l’eau et du bicarbonate, puis de la rincer, parce que celle-là elle pourrait réveiller un mort ! « Non mais imagine si tu te faisais dessus pendant 12h, tu crois que ça sentirait bon ?! » me dit Monsieur, et il a probablement raison. On fait un lavage tous les 3 jours et voilà, c’est reparti pour un tour !


Couches lavables et mode de garde

Après s’être fait gentiment planter par notre première nounou 3 jours avant ma reprise, il a fallu trouver une autre nourrice qui acceptait notre fils et ses couches lavables. Et bien c’est ce que nous avons fait, et nous avons clairement trouvé une pépite ! En vrai, les couches lavables pour la nourrice c’est quoi ? Le même nombre de changes, grosso modo le même temps à y passer, mais aucun déchet dans sa poubelle, donc aucune augmentation de sa taxe d’ordures ménagères. Bref c’est tout bénèf’ ! On lui fournit les couches et le sac à couches sales, elle n’a rien à laver, elle met tout dedans à chaque change, et il n’y a aucune odeur une fois le sac refermé.

Zéro couches jetables ?

Depuis le retour de la maternité, notre fils est en couches lavables de jour comme de nuit. Je dois bien avouer que je me suis dit un bon nombre de fois qu’on se simplifierait bien la vie avec des jetables (si j’arrêtais de me poser 10 000 questions aussi d’ailleurs !). Heureusement que nous sommes deux (trois) dans cette aventure. Mais je sens que la question « votre fils a-t-il porté des couches jetables depuis son retour de la maternité ? » vous brûle les lèvres !

Et bien OUI… Oui nous avons craqué pendant notre semaine de vacances en mobilhome ! Alors oui, nous aurions pu emmener toutes les couches lavables et les prélaver à la main, ou oui nous aurions pu les laver à la main, ou oui nous aurions pu les passer au lave-linge du parc résidentiel après avoir fait un cycle à vide avec du vinaigre blanc puis un cycle à froid puis un cycle à 60, le tout en mettant un post-it pour que personne ne sorte les couches entre les cycles, oui nous aurions pu… mais vous l’aurez compris c’était aussi nos vacances, les seules de l’année, alors nous avions juste envie de profiter sans se rajouter des contraintes. On a donc utilisé UN paquet de couches jetables depuis sa naissance. Je pense qu’on peut quand même être fiers de nous, fiers de tous les déchets que nous avons évités depuis 6 mois (oui oui il faut savoir se féliciter !). C’est ce qui m’a fait tenir dans les moments de vrille psychologique : réussir à relever le défi, le challenge que nous nous étions lancé ! Et ça fait un bien fou de se dire qu’on a vécu ce début d’aventure sans lâcher !

Notre aventure en couches lavables est loin d’être terminée, et sera peut-être encore semée d’embûches ! Il va falloir affronter bien des tests : les changements de morphologie (autrement dit l’augmentation du nombre de bourrelets de cuisses puis leur diminution), l’acquisition de la marche (autrement dit la couche qui va bouger dans tous les sens), le développement de la motricité fine (autrement dit la capacité à se servir de ses mains pour arracher tout ce qui passe par-là), les vacances d’été, les nuits chez les grands-parents, les gastros… Mais quoi qu’il arrive on pourra toujours regarder le nombre de couches jetables qu’on a évitées de produire et de mettre à la poubelle. A ce jour, ce sont environ 860 couches jetables en 6 mois auxquelles nous avons mis un uppercut. Et la route est encore longue…

Alors pour terminer, les couches lavables, c’est comme le reste du zéro déchet, c’est une question d’organisation, de convictions, et à partir de là « A cœur vaillant, rien d’impossible ! ».

Loutrement vôtre ;)

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